Elio candidat pour la Chambre.
Elio Di Rupo choisit la Chambre
Il conduira la liste de son parti pour le Hainaut. Le choix n'a pas été simple, car il voulait pouvoir assumer tous les membres de la liste.
C'est sans doute Anne-Marie Lizin qui conduira la liste du Sénat.
En fait, il y avait une seule grande interrogation. Une interrogation qui, si elle ne concernait directement que le PS, devait avoir des répercussions tant au MR qu'au CDH. Seul Ecolo, en effet, n'avait pas attendu de savoir ce que ferait le PS pour se décider et choisir qui conduirait la liste du Sénat. La difficulté de cette élection, même s'il s'agit d'un changement plutôt opportun, venait du fait que les candidats ne pouvaient plus être candidats, comme par le passé, à la Chambre ET au Sénat. Il fallait donc choisir. Le président du PS a donc choisi de conduire la liste de son parti à la Chambre dans le Hainaut. Une décision logique, politique, arithmétique. En effet, le soir des élections, le 10 juin, c'est à la Chambre que l'on comptabilisera les sièges obtenus par les élus pour savoir qui aura gagné les élections, quel sera le plus grand parti, quelle sera la plus grande famille politique et, donc aussi, qui pourra briguer la fonction d'informateur, de formateur... On comprend que l'enjeu des sièges à la Chambre soit peut-être pas le seul enjeu mais en tout cas le plus stratégique. Les partis, le PS compris, sont donc tentés de mettre tous leurs oeufs dans le même panier, c'est-à-dire toutes leurs locomotives électorales à la Chambre. Et Elio Di Rupo savait que sa seule présence sur la liste à la Chambre ferait gagner deux ou trois sièges au parti. Il a cependant hésité. Parce qu'il voulait pouvoir assumer totalement la liste qu'il allait conduire. Or, la liste du Hainaut dépend des cinq fédérations du PS (Hainaut occidental, Mons, Soignies, Thuin et Charleroi). Et à Charleroi, il semblait que les camarades voulaient offrir à Alisson Declercq, la fille du député permanent déchu, la deuxième suppléance. Une élection dans un fauteuil. Un accord qui aurait été négocié par Jean-Pierre De Clercq lorsqu'il accepta de faire un pas de côté. Finalement, les Carolos ont accepté qu'Alisson Declercq n'occupe que la 10e place : elle devra donc se battre pour être élue. Car avant elle, il y aura, à la deuxième place, Marie Arena puis Rudy Demotte, Patrick Moriaux et Colette Burgeon. Quant au ministre Christian Dupont, il poussera la liste du Hainaut. La liste du Sénat sera plus que probablement conduite, dès lors, par la présidente du Sénat Anne-Marie Lizin. Et il se dit qu'il pourrait y avoir des surprises derrière elle. Pour les autres têtes de liste à la Chambre, on peut déjà envisager les candidatures de Laurette Onkelinx à Bruxelles, d'André Flahaut dans le Brabant wallon, de Michel Daerden à Liège (où l'on retrouvera également Guy Coëme), de Claude Eerdekens à Namur. SOURCE / La Libre Belgique